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Proto micro avion infrarouge 4 voies LE MULET
	masse 7.33 g en ordre de vol GMP : anticouple de PicooZ ailerons connectés en parallèle utilise émetteur PPM classique interface émission infrarouge perso récepteur infrarouge perso combo variateur et driver d'actuateurs accu 60 mAh 1S lipo

MISE A JOUR : le 02/03/2008

Objectif :

Fabriquer en 3 coups de scalpel une cellule sans prétention, solide, moche et économique pour tester le combo avion en vol, en attendant un vrai modèle.
D'où son nom flatteur...

Donc c'est laid, poussif ça vole mal et ce n'est pas grave.

La cellule :

Elle est crayonnée sur un A4 ce qui explique les mensurations :
envergure : 210 mm
longueur : 253 mm
surface ailaire : 1.186 dm²
charge ailaire : 6.17 g/dm²

   Le plan, à l'image de l'appareil : trop beau.

J'ai testé le moteur en position haute, mais les effets du bras de levier étaient plus importants que la poussée. Bref, quel que soit le calage du moteur, plus je mettais des gaz, plus l'avion descendait avec l'effet piqueur. Pas glop !

Pour finir, j'ai opté pour une position centrale, la poutre haute est réglable et permet de régler par glissement le calage du stab.

Avec un profil creux pifométrique ma foi relativement efficace, les meilleurs résultats sont obtenus avec un calage du stab neutre ou légèrement positif, ce qui m'a un peu surpris.
Centrage à 35% de la corde à l'emplanture.

la prise de programmation est censée être retirée en fin de mise au point, elle pèse 0.3g.
J'ai du la laisser pour pouvoir reprogrammer la bête pour un autre émetteur.

L'électronique :

La vrai projet se situait ici pour moi qui ne suis pas un pro de la chose. Voir la page idoine.

Les actuateurs :

Détail :

- profondeur : Ø4 x largeur 3.7, composition 750 tours de fil Ø0.07, masse 0.3g, résistance 75Ω.
- ailerons et dérive : Ø4 x largeur 5, composition 800 tours de fil Ø0.05, masse 0.17g, résistance 130Ω.

les actuateurs d'ailerons sont alimentés en parallèle sur une seule voie ce que permet leur résistance.

Aimants Ø 2.5 x 3 origine Didel. Très puissants.
Ils sont montés sur une patte en canette de soda percée au tournevis pointu jusqu'à créer un soyage de la taille de l'aimant qui se monte à force.
Une plaque de tôle percée fait office d'outil d'emboutissage.
Un coup de cyano, on coupe tout autour et voilà.
Avant collage, il faut monter à blanc pour retoucher le centrage de l'aimant dans la bobine en pliant la patte en tôle. Le jeu est faible alors cette opération doit être répétée jusqu'à ce que la position soit parfaite.

Remarque concernant les charnières : j'ai essayé le papier 80g ordinaire, voir photo, mais le retour au neutre était médiocre.
Je l'ai remplacé par du polyester, utilisé dans l'ancien temps pour tracer des calques de profil.
ça a la couleur du calque, l'aspect du calque mais ça ne se déchire pas et c'est très élastique. Le retour au neutre est très bon, il faut juste réduire la largeur à l'endroit où se fait la flexion pour augmenter la souplesse.

La mise au point :

Crayonnée un peu trop vite, la première version n'a jamais vraiment volé :

Après analyse, j'aurais mieux fait de prendre 5 minutes pour calculer mon volume de stab.
Bref, on recommence avec une queue rallongée et un stabilisateur de surface plus importante, làààààà, comme ça :

Le plané est devenu parfait, mais il était impossible de caler le moteur pour limiter ses effets parasites. Quoi que je fasse, plus il y avait de gaz, plus ça faisait descendre l'avion. Je n'ai pas dit piquer, j'ai dit descendre. J'arrivais juste à faire 3 tours autour de moi avant de toucher le sol.
J'ai décidé de mettre le moteur en position centrale pour limiter les effets parasites. La rupture de la poutre du haut m'a permis d'installer un réglage de l'incidence du stab.
Pas fou, il est du côté où ça aide à tourner...

Et là, enfin, c'est vilain mais ça vole :

C'est la version présentée dans la vidéo en vol.
Le jour de l'essai, il y avait encore trop de vé longitudinal ce qui provoque un vol ondulant pas très joli. La dernière partie de la vidéo est tournée avec un centrage plus avant alors que pour bien faire il aurait fallu réduire le vé. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les valeurs de calage du plan.

Conclusion :

Pari tenu même si j'ai été étonné par le temps nécessaire à la fabrication et au montage des actuateurs, et encore plus par la mise au point des calages stab et moteur.

Le vol, s'il est poussif, montre la bonne progressivité des gouvernes, le fait d'avoir une résolution de 16 pas n'est absolument pas gênante sur un modèle de cette taille et la sensation aux manches ne diffère en rien d'un modèle à servos.

Maintenant, il n'y a plus qu'à construire un modèle digne de ce nom, en vrai bois d'arbre avec un GMP réducté qui tienne la route.

RESTRICTION : l'ensemble ne fonctionne qu'en absence de soleil. On peut voler dehors, mais à l'ombre, et c'est un peu stressant de faire des tours dans le même sens pour conserver le récepteur IR en vue de l'émetteur. Il vaut mieux voler en indoor pour que ça vaille la peine.
Mon collaborateur Mickaël va se charger de vous le prouver dans les prochaines semaines.