Retour page d'accueil    Retour sommaire hélico                    maj le 17/02/2008

Align T-REX 450 SE Superior Edition

Mon équipement :

Budget (tarif 2006) :  1000 € sans émetteur avec 2 batteries

Autant le T-REX 450X était insatisfaisant au niveau de la précision du pilotage, autant le SE est agréable à piloter.
Vous avez une bonne vue, vous voulez une machine tonique, pas trop coûteuse en entretien et qui vous permette de passer toute la voltige que vous saurez faire un jour ?
Vous saurez surmonter votre honte d'acheter du matériel ni français ni même européen ?
Alors pas d'hésitation, le T-REX 450 SE est fait pour vous !

Revue d'équipement :

Les pales :

J'ai commencé avec les 315 mm bois fournies par Align.
Aucun commentaire particulier, ces pales donnent satisfaction en voltige, même pour une machine à 800g en ordre de marche.
Les 325 mm PRO étant fournies avec la version SE, je les ai montées : le vol est parfait, la visualisation est correcte et le jaune du marquage s'accorde avec la peinture de la bulle.
Les pales toutes belles en vrai carbone qui faisaient partie du combo sont restées dans la boîte, vu que je ne sais pas quoi demander de plus...


Le moteur :

J'ai acheté en 2000 un moteur LMT (Lehner Motoren Technik), le 15-15-15, qui équipait le Micro Heaven dont il est fait mention sur ce site.
Pour voir la fiche technique sur le site LMT, cliquer ici.


Ce moteur pèse près de 100g avec ses câbles et permettait de faire voler le Heaven de façon plus que musclée en 10 éléments NiCd en sachant que celui-ci pèse 1400g. Imaginez la pêche sur le T-REX qui n'en fait que 800g...
Juste pour le plaisir, l'intérieur du moteur : il n'y a pas de tôles magnétiques, le stator est un tas de fils enroulés. Troublant mais ... efficace ! Au passage, on voit comment le démonter. C'est vissé et non emmanché à force comme chez certains.

Les courbes de gaz témoignent de la puissance dispo, voir le tableau ci-dessous. Les pas sont ceux préconisés par la notice ou très voisins . Ces données sont pour un pignon 11 dents.

Pour du LiPo 3S XTREME POWER 2200 mAH 18C, à l'ETAT NEUF et j'insiste sur ce point :
.

% point 1 2 3 4 5 régime
normal 0 23 39 51 62 2500
idle up 1 57.5 43 48.5 59.5 75 2700
idle up 2 81 69 61 69 81 3000

Avec plus de gaz, l'anti-couple ne tient plus et la machine monte en tournant sur elle-même au début (cas du servo d'AC RC-Expert à 3 sous). Il faut donc retenir les chevaux.
 AVANTAGE : aucun problème de puissance, les démarrages sont musclés et on peut enchaîner les flips tant que l'on veut, seule la fatigue du pilote limite...

INCONVENIENT : Si l'on tourne avec peu de "gaz", le contrôleur "retient" beaucoup la tension ce qui le fait chauffer (c'est vrai pour du LiPo, pas pour du LiFe. Voir la mésaventure vécue avec le LOGO10, cliquer ici.
Pour mémoire, ce moteur a été comparé sur l'hélico au 430L 3550 KV d'Align qui représente le top de la marque pour cette machine, et malgré sa masse bien supérieure, le LMT fournissait environ 4 à 5% de temps de vol en plus à régime rotor égal. Une histoire de rendement que l'on ne pouvait guère résoudre sur le papier, les données constructeur étant souvent fausses ou incomplètes. Et pour parvenir au même résultat, la courbe de gaz du moteur Align était à 100% au lieu de 81% aux "coins" de l'idle up 2. On a tout dit sur la réserve de puissance...

Pour du A123 Racing  3S 2300 mAH 18C, après 18 charges :
.

% point 1 2 3 4 5 régime en début de pack régime après 9min30 d'idle up 2
normal 0 24.5 49 61 72 2040 1850
idle up 1 67.5 53 58.5 69.5 84.5 2190 2050
idle up 2 100 88.5 80.5 88.5 100 2490 2440

Le contrôleur ne chauffe pas compte tenu des courbes qui ont été relevées. Le régime parait faible par rapport à celui obtenu avec les Lipo, mais la différence c'est qu'ici la performance s'inscrit dans la durée. Après 18 charges, ça vole toujours avec la même pêche qu'au début, alors que les Lipo donnaient déjà un vol anémique à nombre de charges identiques. La batterie est apte à délivrer un courant fort, et l'impression de puissance est constante quelque soit la position de vol. Si par mégarde on arrive dans une config plein pas et plein cyclique latéral, le régime ne s'effondre pas. Appréciable.

Pour l'anecdote, le vol qui a permis de prendre ces mesure a bien failli être le dernier. Trop occupé à essayer de lire les valeurs du tachymètre, j'ai laissé déborder le temps de vol jusqu'à 12min 15s, et là une saute de vent ascendante (entre deux bâtiments)  m'a envoyé l'engin à 8m de haut. En repassant en idle up 2 pour pouvoir remettre du pas négatif, j'ai vu le régime s'effondrer car c'était vraiment la fin du pack. Le poser ressemblait plus à de l'autorot qu'à un poser avec moteur. Bravo...
Ouf, seule la poutre a tourné sur elle lors du contact avec la planète, pas de casse.
Mesure des éléments après le vol : 3.03V, 2.80V et 3.03V. On va bien voir à l'usage ce que devient celui du milieu, ça fait un bon test.

un bon montage de tachymètre pour risquer de casser une machine...


Le contrôleur :

Après avoir testé le BL35G d'Align, j'ai préféré garder mon vieux Kontronik SMILE 30A 16Volts qui est dépouillé de tout gadget.
En fait, le BL35G était inutilisable en mode régulation de régime pour la simple raison qu'il verrouille le gyro.
En gros, le gyro entre en compétition avec le régulateur et vice et versa. Moralité : la queue oscille de 45° à droite et à gauche, et on se fait une belle frayeur. Il faut baisser le gain à une valeur minable pour voir cesser le problème, et l'hélico reste impilotable car gyro trop mou.
Le Kontronik fonctionne très bien en mode avion à condition de régler correctement les courbes de gaz. La série Smile a été remplaçée par la série Jazz grâce à laquelle Kontronik propose maintenant des BEC pour les fortes tensions qui permettent d'éviter d'utiliser l'astuce de la rubrique réception .

Pour voir le site Kontronik, cliquer ici

  On notera l'absence de câbles en entrée du contrôleur, et les câbles courts en sortie. Les électrons servent à faire voler, pas à chauffer du cuivre par effet joule, et en plus le rayonnement de parasites est moindre.
Un reproche : la platine en plastique en porte à faux sur laquelle repose le contrôleur est trop souple pour recevoir une batterie, ou alors attendez-vous au pire en voltige.

 


 

Le gyro et son servo :

Le CSM 560 SL m'avait été présenté par le pilote officiel de Protech au salon de la porte de Versailles 2004 comme étant "the best".
Il était alors monté sur le Zoom 400 qu'on se souviendra avoir vu toucher le sol avec les pales en vol dos à chaque démo. Ceux qui y étaient en frémissent encore rien qu'à y penser...
Testé d'abord sur le T-REX 450 X puis sur le SE, ce gyro ne m'a encore pas donné totale satisfaction.
Même avec le dernier servo testé qui est irréprochable, une légère dérive thermique subsiste. Rien de gênant dans le pilotage, mais il y a toujours une fichue impression de "pas net". C'est presque parfait, mais pas parfait !

La notice du gyro n'est pas claire, on ne sait pas très bien comment le paramétrer, il existe un gain "classique" et un gain "heading lock" à régler séparément depuis le logiciel PC, bien malin celui qui saura m'expliquer comment faire.
27 paramètres sont configurables, au début ça m'a amusé mais au bout d'un moment beaucoup moins. Trop de choix tue le choix.

Un bon conseil : achetez un GY401, que vous jetterez négligemment dans l'hélico, dont vous réglerez le gain en 2 minutes et auquel vous ne toucherez plus jamais.

 

 

Les servos qui y ont été associés sont un SATURN 5g (trop faible !), un C261 (trop lent !), puis un 9g taïwanais rapide (RC Expert) qui fonctionnait ma foi pas si mal et enfin le super servo numérique 16g métal de Topmodel CZ, le 2511MG rapide, puissant et qui fait envie sur le papier mais qui frétille lamentablement en chauffant tout ce qu'il peut et interdit tout fonctionnement.
 

le 2511MG de Topmodel : un servo à éviter pour l'AC, voire pour tout le reste...
Précision erratique, de la rapidité et de la puissance au service de... de rien.

 

De guerre lasse, j'ai remonté le RC Expert en espérant qu'il tienne le coup encore un moment.

Jusqu'au moment où j'ai rencontré la perle rare, 1 an après : le HGD-201HB de INO-LAB. Il est distribué par 100% aéro.
Equipé lui aussi d'un radiateur alu, il est beau comme une page des dieux du stade et il remplit sa fonction au top.
Contrairement à d'autres servos numériques (voir plus haut...), il a une zone neutre suffisante pour éviter les frétillements inutiles, ce qui veut dire qu'il s'usera peu puisqu'il ne change pas de sens à tour de bras pour rester sur la même position.
Si l'on fait abstraction du défaut thermique qui vient du gyro, le verrouillage est impeccable et si la poutre bouge pendant les flips, c'est que le manche de la dérive a été touché ! Avec le RC-Expert, en poussant le manche à fond d'un coup j'avais toujours une dérive de 30° sur les premiers mètres, avec le INO-LAB, la poutre reste dans le même plan, on dirait qu'il y a un câble pour l'empêcher de tourner.
Le bras de levier est de 7.5 mm environ, voir photo. Je n'ai pas testé d'autre config de palonnier celle-ci fonctionnant très bien, et je pense que vu la rapidité du servo et son couple modeste, un faible bras de levier est effectivement le mieux.
Bref, c'est LE servo pour cette application.

 

Le HGD-201HB, petite merveille numérique pour l'AC du T-REX !!!
Et quel bonheur d'entendre le bzzz de l'électronique couplée au gyro en mode "super servo".


 

La réception :

Confiée au formidable et économique SCHULZE ALPHA 8, un récepteur qui vaut des points. Pour voir le site SCHULZE, cliquez ici.
Associé à un BEC perso (voir schéma), un antiparasitage par mise à la masse qui ne laisse rien au hasard et un coup de bombe de particules conductrices au carbone sur la courroie, j'ai ici une installation radio qui ne m'a pas fait un seul top radio !
Et ce malgré l'utilisation du support d'antenne d'origine et un paquet de fil d'antenne pas très esthétique mais dans ce domaine, quand ça marche, ahhhh ! on ne touche plus rien !!!


Preuve à l'appui, la led du récepteur qui compte les erreurs de réception ne s'est pas allumée sur 30 vols et croyez-moi, je ne fais demi-tour que quand la bête est déjà bien loin.
Je crois qu'il ne faut pas hésiter à soigner son installation radio, c'est un gage de longévité particulièrement en hélico.

A ce sujet, voir la rubrique "tops radio".

L'astuce utilisée ici est de dissocier l'alim des servos du cyclique (bec du contrôleur) et celle du récepteur + gyro + servo AC.
Bref, les éléments sensibles sont sensés être plus à l'abri et ... ça fonctionne.

Pour le BEC perso, rien d'extraordinaire, un 7805 boîtier TO220 en stock, une pincée de condensateurs CMS dessoudés sur de vieilles cartes électroniques, aucun calcul, tout au pif et... ça fonctionne aussi.
Ah, l'empirisme, le nez, le flair, que d'instruments de conception performants (et peu coûteux) ! A refaire, j'achèterais un régulateur de tension réglable et plus puissant pour pouvoir délivrer 2 ou 3A sous une tension de 5.4 à 5.6V environ.

 

 


Remarque : attention à la bombe de carbone, ça n'arrange pas le roulement du pignon d'AC si des particules rentrent dedans.
La mise à la masse est faite sur le support moteur bien entendu...
... mais aussi sur le support de gyro, cette jolie plaque d'alu qui sert de miroir ici à gauche.

 


Les servos du plateau cyclique, 9g de chez RC-Expert :

Il me peine de faire de la pub pour du matériel taïwanais (ou de HK ma foi ?) mais pour des servos à 9$, on en a largement pour son argent. La finition est assez minable, les différentes parties du boîtier sont plutôt mal alignées, le circuit imprimé est trop grand d'origine et gonfle le boîtier, j'ai du recouper les tranches au cutter pour que ça reprenne une forme rectangulaire et que les servos rentrent dans les logements du châssis. Première impression : mauvaise donc.

En revanche, à l'utilisation, c'est tout différent. Ils sont réellement rapides, montrent un retour au neutre très correct pour une utilisation sur hélico, et si l'on devait accuser quelque chose, on ferait bien de regarder d'abord le roulement du plateau cyclique qui pour moi, est responsable de 90% du jeu de la tête. A méditer.
Verdict : servos aptes au service (sur le plateau s'entend).


La bulle :

Arhhh ! Après avoir honteusement pompé sur un motif de Marcellus, j'ai réalisé la déco de mes rêves. C'est-y pas beau ? Mon premier vrai travail à l'aérographe.
La visu est excellente, et on peut l'emmener loin sans craindre de ne plus s'y retrouver. Ca tombe bien, car la machine avance fort !
Toujours pour la visualisation, j'ai préféré le chassis silver, assez vilain ma foi mais qui réfléchit mieux la lumière que ne le ferait le noir, forcément.
Le refroidissement est moyen, je n'ai pas découpé la fenêtre sous la bulle mais je risque d'y arriver un jour car les ouies latérales sont de dimensions trop réduites et leur orientation laisse des doutes sur l'efficacité même en translation rapide.
Petit détail : je n'ai pas voulu découper trop loin l'échancrure en dessous qui laisse passer le châssis plastique et de ce fait, la bulle tirait un peu sur les gromets.
Bilan : un dimanche de novembre, elle s'est fendue en deux endroits autour du plateau cyclique à cause du froid. Un coup de cutter aurait mieux valu...

     


Les batteries et leur support :

2200 mAH 3S 18C XTREM POWER de chez RC-EXPERT, pas de critiques particulières. Masse 165g.
Des espaceurs en silicone sont utilisés et pour une fois, la gaine thermo est posée intelligemment pour que le refroidissement soit possible.
Courbe de décharge cliquez ici.
Compactes, chauffent peu, permettent 9 min 30 de voltige bien musclée avec 300 mAH de réserve.
Topmodel commercialise la même dimension sous la marque XPower.

 

Le T-Rex est une excellente machine mais la version SE souffre du même défaut que les autres : on ne sait pas où mettre la batterie.
Pour la maintenir, j'ai fait un support en tôle d'alu de 0.8mm parfaitement ajusté à la taille des batteries. Suffisamment rigide, il participe en outre à la dissipation de la chaleur.
J'ai utilisé les trous d'origine et laissé dessous la plaque ridicule en carbone qui est supposée recevoir la batterie.
A noter que si l'on choisit de mettre la batterie à l'horizontale sous le moteur, on finira inévitablement avec un centrage trop avant, à moins d'utiliser un modèle plus léger.

MAJ du 10/06/2007 : 1 an après,  les batteries XTREM POWER se sont avéré de belles cochonneries. Après seulement 20 charges et des équilibrages quasi systématiques, l'une d'elles charge 1700 mAh sous 1A et l'autre 1300 mAh.
La première permet encore des vols honorables mais la puissance chute vite, en revanche j'ai failli crasher avec la seconde au bout d'une minute de vol, en passant en idle up 2 la tension s'est effondrée et la machine avec. L'aventure s'est finie dans l'herbe et sans casse, ça aurait pu être pire.
J'ai donc cédé à l'innovation en installant des accus Hypersonic A123 RACING. Voir la rubrique batteries pour installation et essai.

 


Trucs à savoir :